Les qualités aérodynamiques de la Lotus Evija expliquées

Samuel Morand le 13/05/2020

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« Comparer l'Evija à une voiture de sport normale, revient à comparer un avion de chasse avec un cerf volant d'enfant », explique en préambule Richard Hill. « La plupart des voitures doivent percer un trou dans l'air pour le traverser en utilisant la force brute, tandis que l'Evija est unique car elle est poreuse. Elle "respire" l'air. L'avant du véhicule agit comme une bouche ».

Le splitter avant de l'Evija se compose de trois sections. La partie centrale envoie l'air frais vers le pack batterie installé derrière les deux sièges du véhicule, tandis que l'air entraîné via les deux petites ouvertures extérieures refroidit l'essieu avant électrique de l'Evija. Le splitter minimise enfin l'air entrant sous le véhicule (il réduit la trainée et la portance sous le châssis), et génère également de l'appui.

« L'aileron arrière actif se déploie quant à lui dans l'air "propre" au dessus de l'Evija, créant ainsi davantage d'appuis sur les roues arrière », poursuit Richard Hill. « Et la voiture dispose également d'un système DRS de type Formule 1, qui consiste en une plaque horizontale installée en position centrale arrière, qui donne davantage de vitesse à la voiture quand elle se déploie ».

Le châssis monocoque en fibre de carbone de l'Evija, dispose également d'un fond sculpté pour diriger l'air vers le diffuseur arrière et générer ainsi un maximum d'appuis pour exploiter sa puissance. L'Evija est encore en phase de développement et Richard Hill précise que les données finales du véhicule seront communiquées d'ici à la fin de l'année, mais grâce à ses quatre moteurs électriques, l'Evija devrait disposer d'une puissance de 2 000 ch et 1 700 Nm qui la propulsera notamment de 0 à 100 km/h en moins de 3 secondes.

L'Hypercar britannique dont l'entrée en production sur le site d'Hethel est prévue avant la fin de l'année, sera produite en 130 exemplaires facturés 1.7 million de livres (1 892 160 €) l'unité.