Mondial de Paris 2004

MERCEDES CLS

Jean-Christophe Lefèvre le 25/09/2004

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Avec la Mercedes CLS, nouvelle race de berlines trois volumes et quatre portes aux lignes élégantes et au comportement brillant, la marque à l'Etoile réconcilie coupé et berline. Original et séduisant.

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Mercedes présente une nouvelle solution aux désabusés des berlines traditionnelles qui ne veulent pourtant pas verser dans le coupé 3 portes trop étriqué. Avec sa CLS, nouvelle race de berlines trois volumes et quatre portes aux lignes élégantes et au comportement brillant, la marque à l’Etoile réconcilie coupé et berline. Original et séduisant.

Cinecittà, capitale du cinéma italien dans les années 50 et 60 a été choisie par Mercedes pour lancer sa nouvelle CLS : un clin d’œil aux coupés et cabriolets de la Dolce Vità qui connurent une certaine gloire dans les mêmes années mais qui, à l’image de l’industrie du cinéma transalpin, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Mercedes n’a aucune intention de se laisser décliner sur la même pente avec ses berlines ou ses coupés et ose créer un nouveau concept, celui du Coupé 4 portes.

Basé sur la plate-forme d’une Classe E, cette CLS est encore plus imposante avec 4,91 m de longueur, soit 9 cm de plus pour un empattement identique de 2,85 m, une largeur de 1,87 m (5 cm de plus) mais seulement 1,40 m de hauteur (5 cm de moins). Dégageant déjà un fort pouvoir d’attraction à l’arrêt, la CLS emporte l’adhésion par la séduction qui se dégage lorsqu’on la voit évoluer sur la route : élégante, dynamique sans être agressive, raffinée sans ostentation. Bref, difficile de ne pas être convaincu par ce qui est plus qu’un exercice de style, une vraie solution de design qui permet de bénéficier du meilleur du coupé et de la berline : quatre portes, quatre places et un vrai coffre de 500 l.

Une fois bien calé dans les sièges, dans une position intermédiaire entre une berline et un coupé, on retrouve l’environnement familier des Mercedes avec une large planche de bord et une console centrale de taille respectable qui se prolonge entre les deux places arrière. Aucun problème d’habitabilité, même à l’arrière : la CLS est une vraie berline confortable et la ligne surbaissée du toit avec ses petites fenêtres latérales de coupé ne gêne aucunement la vision panoramique. Certains autres coupés allemands aux fenêtres en meurtrières feraient bien de s’en inspirer... Pour le confort mais aussi la précision de comportement, il faudra opter pour la suspension pneumatique (2 000 €, en série sur la CLS 500) qui se joue de toutes les imperfections de la route et les erreurs de pilotage pour compenser les prises de roulis trop importantes et les freinages puissants avec tangages à la clé. Toujours très confortable et ample à souhait, cette suspension convainc rapidement par sa capacité à filtrer et absorber trous et bosses.

Mercedes profite du lancement de cette CLS pour inaugurer un nouveau moteur V6 de 3.5 l tout alu à double arbre à cames, quatre soupapes par cylindre et calage variable en continu à l’admission comme à l’échappement, une première sur un V6. D’un rendement particulièrement bon, il développe 272 ch à 6 000 tr/mn (régime maxi de 6 500 tr/mn) et un couple constant de 350 Nm entre 2 400 tr/mn et 5 000 tr/mn : de quoi assurer de belles reprises (60 à 120 km/h en 6,9 s) et quelques accélérations de premier ordre (0 à 100 km/h en 7 s). Chantant comme un V8 à bas régime et dans les relances, ce V6 se fait sifflant et nerveux à haut régime, à l’image d’un six cylindres en ligne. Une belle réussite dans sa vivacité, l’absence d’inertie et sa relative sobriété (10,1 l/100 km en usage mixte). Il faut dire qu’il est aussi très bien servi par une nouvelle boîte auto à 7 rapports (pas un de moins !) qui favorise les consommations basses.

Cette boîte est aussi montée avec le V8 de 5.0 l de la version CLS 500 bien connu dans le reste de la gamme Mercedes. Les amateurs de cette architecture de moteur ne seront pas déçus avec son velouté caractéristique à bas et moyens régimes dû au couple confortable de 460 Nm dès 2 700 tr/mn. Les 306 ch à 5 600 tr/mn sont bien présents et ce beau V8 confère une vraie noblesse à la conduite coulée de la CLS (6,1 s de 0 à 100 km/h, 250 km/h de vitesse maxi et 11,3 l/100 km en usage mixte).

Les amateurs de sensations fortes et de sportivité devront attendre février 2005 pour la version 55 AMG développant 476 ch avec le V8 Kompressor de 5 349 cm3 (0 à 100 km/h en 4,7 s). Quant aux conducteurs soucieux de la consommation, ils patienteront encore une petite année pour goûter les « délices » du gazole avec un nouveau V6 de 3.2 l et environ 280 ch présenté au Mondial de Paris cette semaine. Précisons enfin qu’il n’est pas prévu de monter un V12 dans la CLS.

Malgré un prix supérieur de 4 000 € environ par rapport à la Classe E équivalente, la «cannibalisation» interne avec ces deux véhicules ainsi qu’avec la grosse Classe S devrait représenter 40 % de la clientèle, ce qui permet d’annoncer un taux de conquête de 60 %, non négligeable. La BMW Série 6, véritable coupé ou cabriolet deux portes est en ligne de mire mais aussi la Série 5, les Jaguar XK et XJ ou encore l’Audi A6.

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