Mondial de Paris 2004

Interview de Detlev Von Platen

Gilles Bonnafous le 25/09/2004

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Nous avons rencontré Detlev von Platen, Directeur Général de Porsche France, et lui avons demandé de faire le point sur le lancement de la deuxième génération du Boxster.

Nous avons rencontré Detlev von Platen, Directeur Général de Porsche France, et lui avons demandé de faire le point sur sa marque au moment du lancement de la deuxième génération du Boxster.

Motorlegend : Quel chemin parcouru par Porsche en huit ans depuis le lancement du premier Boxster !

Detlev von Platen : Le Boxster a peut-être sauvé Porsche. Avec un volume mondial de ventes de 78 000 voitures, Porsche affiche aujourd’hui des chiffres remarquables dans le contexte que l’on connaît. En 1992/1993, au moment où le Boxster était encore à l’étude, nous étions à 12 000 véhicules environ. Si le Boxster n’avait pas marché, nous ne serions sans doute pas aujourd’hui à cette table en train de parler de Porsche.

 Interview de Detlev Von Platen  Interview de Detlev Von Platen

Motorlegend : L’identité visuelle du Boxster, avec ses volumes plus galbés, rapproche la voiture de la 911.

Detlev von Platen : Porsche fait évoluer le Boxster comme il l’a fait pour la 911. On a gardé une silhouette reconnue, celle d’une « success story » puisque 160 000 voitures ont été vendues depuis le lancement à Paris en 1996. Le Boxster a progressé sur trois plans :

- Un design plus athlétique qui fait ressortir les muscles, mais sans tomber dans le body-building. Les traits qui marquent cette évolution sont des galbes plus prononcés à l’avant, une poupe élargie de 35 millimètres et un espace rétréci entre les projecteurs et les passages de roues, ce qui confère un effet plus compact. Ces nuances renouvellent le modèle sans démoder le premier Boxster. Nous souhaitons que ce soit le début d’une saga Boxster, comme c’est le cas de la 911.

- Plus de sportivité et d’agilité : la puissance des deux moteurs augmente (240 ch et 280 ch), les trains roulants sont fortement améliorés et une nouvelle boîte à six vitesses offre une meilleure synchronisation. D’où un levier avec des débattements plus courts et une perception renforcée d’agilité. En option, est disponible une suspension dynamique, en mode automatique ou manuel, qui abaisse le Boxster de dix millimètres.

- Dans le domaine de la sécurité, une première mondiale pour un roadster avec un airbag protégeant la tête.

Motorlegend : En termes de stratégie, Porsche a décidé de tirer le Boxster vers le haut. Et de ne pas se mêler de plain-pied à la lutte des Mercedes SLK, Audi TT et BMW Z4. Est-ce que cela signifie qu’il n’y aura pas de Porsche inférieure au Boxster ?

Detlev von Platen : C’est très clair. Il n’y aura jamais de modèle Porsche inférieur au Boxster.

Motorlegend : Ce qui signifie qu’une Porsche doit rester une voiture d’exception.

Detlev von Platen : Porsche a toujours essayé de suivre son propre chemin en faisant abstraction des modes. Ce qui ne nous empêche pas de tenir compte de la concurrence, qui nous stimule et nous aide (par exemple, les SUV avec le Cayenne). Notre politique est de proposer la voiture la plus sportive dans les segments qui croissent et qui permettent d’interpréter les valeurs de la marque : dynamisme, performance, design et possibilité d’utiliser ces voitures tous les jours de manière fiable et en toute sécurité.

Motorlegend : Comment a évolué la structure de votre clientèle depuis le lancement du Cayenne ?

Detlev von Platen : Le Cayenne a d’abord concerné le cœur de la clientèle Porsche (celle de la 911), qui possède souvent deux, voire trois voitures. Ainsi, la berline, le break ou le monospace du foyer s’est vu remplacé par un Cayenne. Aujourd’hui, on constate qu’une partie de la nouvelle clientèle, venue à la marque par le Cayenne, s’intéresse à la 911 et au Boxster.

Motorlegend : Quels sont vos résultats 2003 et vos perspectives pour 2005 ?

Detlev von Platen : En France, nous avons livré 2250 voitures, soit une hausse de 40% dans un marché peu propice à ce type de voitures. Au plan mondial, Porsche a vendu 20 000 exemplaires de la 911 et 40 000 Cayenne, très au-delà des prévisions les plus optimistes (on parlait de 20 000 au début). Si le contexte international ne se détériore pas et si le cours du dollar ne baisse pas, nous espérons maintenir, voire améliorer ces positions en 2005 avec au moins 13 000 Boxster.

 Interview de Detlev Von Platen  Interview de Detlev Von Platen

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