PEUGEOT HYbrid4 200 ch

Jean-François Destin le 20/09/2011

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Au Salon de Paris 2004, Jean Martin Folz alors PDG de PSA s’était prononcé sur l’hybridation dont Toyota s’était fait le pionnier au travers de la Prius. Pour lui, coupler un moteur essence à un moteur électrique n’était pas suffisant pour abaisser drastiquement la consommation. Il était bien préférable de travailler autour du diesel. PSA étant déjà à l’époque le plus important fabricant de moteurs à gazole de la planète, on y voyait un intérêt partisan.

Mais la commercialisation prochaine de la Peugeot 3008 en version hybrid4 démontre de façon magistrale le bien fondé de cette démarche. Il aura cependant fallu 7 ans de patientes recherches pour mettre au point cette architecture parallèle qui, selon les ingénieurs de Peugeot, fera école.

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D’une grande simplicité, l’innovation majeure provient de l’implantation des deux propulseurs. Le 2.0l HDI FAP de 163 chevaux installé sous le capot avant entraine les roues avant tandis que le moteur électrique de 37 chevaux ancré au cœur du train arrière anime les roues arrière. Entre les deux, aucune liaison si ce n’est 4 câbles faisant transiter l’électricité et notamment la gestion électronique du PTMU (Power Train Management Unit) mixant automatiquement les deux énergies. On profite ainsi d’une puissance globale de 200 chevaux alors que la consommation mixte record varie autour de 4 litres (en fonction des pneumatiques) et les rejets autour de 100 grammes de CO2 !

Cette disposition rationnelle des moteurs offre sur un plateau les 4 roues motrices -à la carte- sans avoir les inconvénients d’une transmission intégrale mécanique (surpoids, surconsommation, surcoûts, encombrement et parfois bruits parasites).

A la carte car à partir d’une molette, le conducteur peut choisir entre quatre modes de propulsion. En « auto », l’électronique gère le mixage thermique/électrique en privilégiant en permanence l’économie de carburant. La position « sport » agit sur différents paramètres (cartographie moteur, réactivité de l’accélérateur, montées en régimes supérieures etc..) pour restituer les performances élevées (191 km/h en pointe et le 0 à 100 km/h en 8,5 secondes). Sans être une voiture de sport, la Peugeot 3008 HYbrid4 révèle un brio étonnant. Le mode ZEV (Zero Emission Véhicule) fait appel au seul moteur électrique mais il implique une vitesse inférieure à 60 km/h et vide la batterie en 3 kilomètres. Enfin le quatrième mode « 4WD » oblige les roues arrière à entrainer la voiture. Dans ce cas, la répartition du couple peut aller jusqu’à 40% sur le train arrière. On l’utilise si la voiture est plantée sur un chemin meuble ou pour franchir les derniers lacets d’un col enneigé.

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La Peugeot 3008 Hybrid4 recèle d’autres avantages. Ainsi les batteries ne font pas appel au lithium-ion pour des raisons de coût mais aussi d’industrialisation. Situé sous le plancher du coffre (ce qui induit la suppression de la roue de secours), le pack haute tension de type Ni-MH (Nickel Métal Hydrure) se recharge automatiquement au lever de pied et lors des phases de freinage (le moteur électrique se transformant alors en générateur).

Sur un itinéraire varié en Bretagne, nous avons pu apprécier cette première Hybride diesel (d’autres suivent chez PSA notamment la 508 RXH et chez Citroën la DS5). Nous avons retrouvé toutes les qualités qui font le succès de la gamme crossover 3008 et notamment un comportement routier rigoureux. S’ajoutent ici une insonorisation très maîtrisée (et le plaisir de démarrer en silence en mode électrique), une boite mécanique robotisée à 6 rapports avec palettes au volant dont les passages de rapports sont lissés par la gestion électrique et un freinage amélioré. Seul le confort de suspension apparaît toujours aussi ferme même avec des pneus de 16 pouces, la monte minimum. Quant à notre consommation moyenne réelle de 6,1l, elle peut paraître décevante et proche des meilleurs moteurs diesel de la catégorie. Mais rapportée à la puissance, aux 4 roues motrices et à l’agrément de conduite, elle est quasi imbattable.

Enfin, l’architecture parallèle et la réunions de composant déjà produits en grande série a permis de proposer un prix de 37.400 € auquel il faut déduire 2000 € de bonus écologique. A noter qu’en achetant ce véhicule, les sociétés sont exonérées de TVS pendant deux ans.

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