La Renault R5 Turbo

La Renault 5 Turbo s’inscrit dans une longue et brillante série de petites bombes chère au constructeur de Billancourt.

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La vie de la Renault 5 Turbo

Gilles Bonnafous le 27/10/2005

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Le public découvre la Renault 5 Turbo au salon de Paris de 1978, où ses formes suggestives et son look sauvage font forte impression. De ses formes, qui suggèrent la puissance, la partie arrière est la plus impressionnante avec ses ailes gonflées et ses volumineuses sorties d’air, lesquelles témoignent de l’énorme cavalerie blottie dans le coffre de cette R5 très spéciale.


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Commercialisée à partir de juillet 1980 (millésime 1981), la Renault 5 Turbo est la première voiture française à essence équipée d'un turbocompresseur. Sa fabrication est lancée le 20 mai 1980 dans l'usine Alpine de Dieppe, où elle est assemblée en alternance avec le coupé A 310. Les voitures sont prélevées sur les chaînes de Flins, puis elles sont modifiées chez Heuliez : caisse allongée, passages de roues, jupe arrière, pavillon de toit en aluminium, portes, etc. Les caisses sont ensuite acheminées par camion vers Dieppe, où elles reçoivent les ailes et le capot en polyester. La Renault 5 Turbo est disponible au choix en livrée rouge ou bleue.

Grâce au turbo Garrett T3 à échangeur air/air, le quatre cylindres de 1,4 litre développe 160 ch DIN à 6000 tr/mn (régime maximum de 6500 tr/mn) avec un couple de 21,4 mkg à 3250 tr/mn. Le taux de compression est réduit à 7 à 1. La pression de suralimentation de 860 g/cm2 est régulée par une capsule agissant sur un clapet à l’échappement appelé « waste gate ». L’allumage est transistorisé et le carburateur double corps de la 5 Alpine a été remplacé par une injection mécanique Bosch K-Jetronic. Quant à la boîte de vitesses, elle possède cinq rapports.


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L’habitacle révèle une ambiance très « seventies », avec son volant extravagant et fort peu ergonomique, son tableau de bord aux couleurs vives et aux lignes caractéristiques de l’époque. Le moteur envahit l’espace, tandis que le turbo siffle dans les oreilles du conducteur et du passager. Détail notable, une mallette Facom est fixée au cache-moteur.

Pour les besoins de l'homologation, l’usine fait un effort pour produire les 200 premiers exemplaires dans les meilleurs délais. 802 voitures seront fabriquées la première année, 536 pour le millésime suivant, 352 deux ans plus tard. Au cours de sa carrière, la Renault 5 Turbo ne cessera d'évoluer. A titre d’exemple, de 1980 à 1984, pas moins de quatre faisceaux électriques seront installés.


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Un certain nombre d'évolutions apparaissent sur le millésime 1982, dont de nouvelles teintes de carrosserie. La principale modification concerne les portes, qui sont maintenant réalisées en tôle d'acier. L’année suivante, la Turbo 2 reprend le garnissage intérieur de la Renault 5 Alpine Turbo, c’est-à-dire qu'elle abandonne le tableau de bord signé Bertone et les sièges baquets. Compte tenu des portes et du pavillon désormais fabriqués en acier, la voiture accuse trente kilos supplémentaires sur la balance.

Ultime évolution de la R5 Turbo, la Renault 5 Maxi fait son apparition en 1985. Pour une question de réglementation, 200 voitures ont été construites à la fin de l'année 1984. Dénommées 8221 (type Mines), ces voitures sont réalisées pour homologuer de nouveaux pneumatiques. Le but est de faire passer la 5 Maxi dans une catégorie de cylindrée l'autorisant à chausser des pneus plus larges. Cette série de voitures possède le pavillon en aluminium.

La Maxi apparaît comme la version la plus impressionnante de la 5 Turbo avec son moteur porté à 1527 cm3, dont la puissance atteint 350 ch à 6500 tr/mn avec le couple énorme de 43 mkg.


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