Mondial de l'automobile 2006

Visite guidée des stands

Motorlegend le 03/10/2006

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Renault, Citroën, Peugeot, BMW, Toyota, les stands des constructeurs comme si vous y étiez...

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Le stand Renault

Vaste, aéré, clair, presque zen, le stand Renault au Mondial de l’automobile de Paris cherche à rassurer le visiteur. En recul de 3,3% sur le marché planétaire en 2006 à cause de mauvais résultats en Europe, le constructeur français, allié comme on le sait à Nissan, va jouer son avenir dans les mois qui viennent. Dans son plan contrat 2009, Carlos Ghosn, président de l’alliance a annoncé vingt-six nouveaux modèles dans les deux ans à venir. Et bonne surprise : deux modèles sont mis en évidence sous des coupoles lumineuses frappées du sigle "première mondiale".

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C’est le cas du Concept Twingo. Sportive, très tendance, cette étude réussie sera quasiment le modèle de série attendu en 2007. L’autre Concept baptisé Koleos montre la version quasi définitive du 4x4 de loisirs à paraître également l’année prochaine. Autrefois diffuseur de la marque Jeep en Europe, Renault a attendu la bonne opportunité pour revenir dans le marché du 4X4 léger. L’alliance avec Nissan réputé dans ce domaine et le fait de le fabriquer à prix raisonnable chez Samsung Motors en Corée permettront d’offrir un produit bien ciblé à des tarifs attractifs.

L’autre enjeu majeur de 2007 concerne également la nouvelle Renault Laguna dont le somptueux concept-car cabriolet Nepta révèle quelques secrets stylistiques. En attendant des jours meilleurs, la marque au Losange peut compter sur ses valeurs sûres comme la Clio et le Scénic revisité, oublier les déboires de Vel Satis et de Modus pourtant sympathique tout en montrant, respect de l’environnement oblige, une Mégane prête à fonctionner au bioéthanol !

Le stand Citroën

Toujours idéalement placé près de l’entrée principale du hall 1, le stand Citroën constitue une magnifique première étape pour les visiteurs du Mondial de l’Automobile de Paris. Le concept-car C-Metisse est sans conteste la plus étincelante pépite d’un Salon pas si riche en vraies nouveautés. Dans le droit fil de C-Airdream, ce coupé 4 places aux ouvertures spectaculaires atteste une fois de plus que la marque aux chevrons entretient le mythe d’un hypothétique et authentique haut de gamme à la française.

A proximité du sommet de gamme C6 dont les ventes tardent à décoller, C-Metisse dénote la créativité intacte du bureau de style maison. Et le réalisme des ingénieurs qui au lieu de placer une V12 surpuissant sous son immense capot ont préféré retenir une solution hybride diesel/électrique à partir du V6 HDI de 208 chevaux. 250 km/h possibles et 6,5l de gazole au cent en moyenne : difficile de trouver meilleur ratio à la Porte de Versailles.

Cet exercice de style plein de promesses (même si C-Metisse ne donnera pas lieu à moyen terme à un coupé de prestige) n’empêche pas Citroën de soigner son cœur de métier avec le nouveau C4 Picasso 7 places. Séduisante, cette deuxième génération très aboutie servira de lien entre le Picasso actuel gardé en accès de gamme et le monospace C8.

Plus loin et curieusement proche des citadines C2 et C3 dont la diffusion reste modeste, trône la C4 WRC que Sebastien Loeb et Daniel Sordo piloteront en 2007 en Championnat du monde des rallyes au sein d’une écurie Citroën, officielle cette fois.

Le stand Peugeot

Écologie et sport automobile : au Mondial de Paris, Peugeot semble vouloir relever un impensable défi. Dans un décor presque champêtre ou arbustes, gazon, bassins circulaires et parquet en bois dépaysent le visiteur, le constructeur décline sa gamme tout en justifiant son retour aux 24 Heures du Mans avec un moteur diesel.

Même le premier ministre, Dominique de Villepin, inaugurant le Salon, a failli mouiller ses chaussures après s’être extasié sur la limousine 908 RC. Ce formidable concept-car abrite le V12 HDI qui équipera le prototype 908 engagé aux 24 Heures du Mans.

Pénalisé par des résultats financiers et commerciaux en recul et par le départ en fin d’année de son PDG, Jean Martin Folz, Peugeot essaie de minimiser les débuts laborieux de la nouvelle 207 et le semi échec de la petite 1007 en nous parlant compétition. Une grande partie du stand est consacrée à l’engagement sportif de la marque non seulement au Mans mais aussi en rallye, avec les 207 Super 2000, et en formules de promotion, avec la 207 Spider.

Sous le slogan : Peugeot s’engage pour les générations futures, la marque au Lion, toujours convaincue des vertus du mariage du diesel et de l’électricité, expose aussi une 307 CC Hybride HDI. Quant au concept 207 Épure tout blanc, il révèle la silhouette de la prochaine 207 Coupé Cabriolet tout en attestant de la poursuite des recherches sur la pile à combustible.

Le stand BMW

Cas unique dans l’industrie automobile actuellement malmenée, BMW affiche au Mondial de Paris une santé insolente en cultivant les paradoxes. Comme celui d’offrir plus de puissance avec moins d’essence. Animé d’un inédit 6 cylindres 3 litres bi-turbo de 306 chevaux, le nouveau coupé Série 3, montré pour la première fois au public, ne consomme par exemple que 9,5 litres en moyenne. Les visiteurs peuvent découvrir, grâce à une animation simple et ludique les secrets de la chambre de combustion de ce joyau de la mécanique et comprendre comment BMW parvient à mieux utiliser chaque litre de carburant.

Même appétit raisonnable pour le cabriolet M6 équipé d’un V10 5 litres de 507 chevaux dont les performances (4, 8 secondes au 0 à 100 km/h et 250 km/h de pointe) fascinent les visiteurs.

Conscient de figurer parmi les meilleurs motoristes de la planète, BMW expose au Mondial une série de moteurs à essence afin de montrer les progrès accomplis ces dernières années. Les espoirs reposent notamment sur l’hydrogène avec le bloc installé sur les premières Série 7 avec des piles à combustible vendues cet automne en Californie.

En l’absence du nouveau X5 réservé au salon de Los Angeles, BMW dévoile Porte de Versailles un X3 légèrement restylé et qui pour la première fois dans l’histoire de la marque accueille au sommet de la gamme un moteur diesel. En l’occurrence le nouveau 6 cylindres diesel Twin Turbo de 286 chevaux aussi puissant que sobre. Un X3 équipé bien entendu du xDrive, une transmission intégrale intelligente proposée aussi sur les Séries 3 et 5.

Le stand Toyota

Devenu l’exemple et la référence planétaire dans l’industrie automobile, Toyota poursuit sa fulgurante ascension pour devenir à court terme le N°1 mondial devant General Motors. On comprend mieux cette réussite en s’attardant sur le stand japonais du salon de Paris. A part l’absence incompréhensible de voitures de sports en raison de l’engagement de la marque en F1, tous les segments et niches du marché sont pourvus. Il y en a pour tous les goûts : des citadines Aygo et Yaris aux plus gros 4X4 comme le Land Cruiser en passant par le nouveau SUV Rav 4, le pick-up Hilux et le monospace Verso d’une gamme Corolla dont Toyota présentait à Paris, en concept-car, la nouvelle version 5 Portes.

Auris, or en latin, préfigure à quelques détails près une jolie berline de moyenne supérieure. Compacte (4,22 m), elle est aussi plus large et haute pour offrir la meilleure habitabilité de la catégorie.

Dès le mois d’avril prochain, elle viendra renforcer une famille Corolla qui, au fil des générations, s’est vendue à 30 millions d’exemplaires, donnant toute satisfaction à ses clients à travers le monde. Le géant japonais a bâti sa réputation sur une fiabilité reconnue, lui valant d’être crédible lorsqu’il s’est engagé à fond dans la propulsion hybride. Malgré sa complexité, la Prius, pionnière des hybrides du commerce ne rencontre aucun problème et Toyota compte dès la prochaine décennie vendre 1 million d’hybrides chaque année dans le monde. Une alternative majeure de respect de l’environnement alors que d’autres poursuivent les lointaines chimères de l’hydrogène.

Le stand Audi

Des chevaux par milliers, une sportivité omniprésente : tout a été orchestré sur le stand Audi pour transcender et faire vibrer les visiteurs du Mondial de l’Automobile de Paris. Dans un cadre high-tech blanc et métallisé sont mis en valeurs les nouveaux pur-sang à commencer par l’Audi R8, version définitive du concept-car Le Mans dévoilé il y a un an à Francfort. Pas moins de quatre exemplaires sont exposés, dont un en éclaté, pour montrer les entrailles de la bête et un autre remisé dans un salon particulier ou, un verre de champagne à la main, les clients fortunés peuvent venir se renseigner discrètement.

Animé d’un V8 de 420 chevaux, celui de la RS4, cette GT d’exception s’échangera en avril 2007 contre un chèque de près de 110 000 euros. Ceux qui ne peuvent pas attendre sont invités par des hôtesses en combinaison de pilote à découvrir les S3 et S8, des berlines d’apparence sage mais aux performances de très haut niveau.

Ce rendement sportif lié durablement à l’image de la marque n’exclut pas les recherches pour diminuer la consommation. Un espace est consacré à la technologie FSI injection directe et notamment au V6 2.8l de 210 chevaux qui équipera l’A6 en fin d’année.

Mais pour l’heure, Audi continue de capitaliser sur le TDI, trois lettres géantes frappées au fronton du stand. Le diesel est d’autant plus à l’ordre du jour que trône dans une arène circulaire la barquette R10 victorieuse aux dernières 24 Heures du Mans. Avec son V12 TDI 5.5l de 650 chevaux, dont un dérivé pourrait animer le SUV Q7 d’ici à 2008, elle a fait gagner pour la première fois un diesel dans la Sarthe. Une suprématie à confirmer en 2007, cette fois face à Peugeot.

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