La renaissance de la Fiat 500

Quoi de mieux pour fêter les cinquante ans de la 500 que de lui offrir une héritière ? En offrant une seconde jeunesse à ce mythe italien, Fiat se lance sur les traces de la Mini... et espère rencontrer le même succès !

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La légende Fiat 500

Vincent Desmonts le 19/07/2007

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La bonne voiture au bon moment. La réussite de modèles mythiques est souvent due au fait que leurs concepteurs ont flairé avant les autres l'air du temps et les désirs de la clientèle. La Fiat 500 est incontestablement de celles là !

Il faudrait d'ailleurs plutôt l'appeler « Nuova 500 », car elle venait en remplacement d'un modèle portant déjà ce matricule, mais mieux connu sous le nom de Topolino. Lancée en 1936, première voiture de grande diffusion en Europe (et fabriquée sous licence par Simca), la Topolino connut un destin hors du commun. Mais à l'aube des années cinquante, elle arrivait au terme de son évolution. L'ingénieur Dante Giacosa reçut alors la délicate mission de lui concevoir une remplaçante à sa hauteur. Il réussira au-delà de toutes les espérances !


Fiat

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Giacosa trace les grandes lignes du projet 110 : structure monocoque autoportante, moteur et boîte à l'arrière, suspensions à quatre roues indépendantes. Tout le reste sera dicté par un cahier des charges rigoureux, où figurent comme axes prioritaires un coût de construction réduit, un encombrement minimal ou encore une grande simplicité d'entretien.

Les ingénieurs mettent au point un moteur bicylindre à quatre temps refroidi par air de 479 cm3 développant... 16,5 ch. Les performances sont modestes (85 km/h en vitesse maxi), et l'équipement de la première version présentée au public à l'été 1957 est d'une monacale rusticité. Les vitres sont fixes, la carrosserie vierge de tout chrome, et la banquette arrière... absente ! Des oublis rapidement comblés par une nouvelle version moins dépouillée qui deviendra de facto la variante « normale » de la gamme.


Fiat

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Pour faire taire les protestations d'une partie de la clientèle concernant les performances asthmatiques de la 500, Fiat commercialise dès l'année suivante une version « Sport » dotée d'un moteur réalésé à 499 cm3 et développant 21,5 ch. Les Fiat 500 Sport, toutes de couleur blanche avec une large bande rouge sur les flancs, offrent enfin une vitalité décente. Certes, le moteur vibre au ralenti et la boîte non synchronisée craque, mais accélérations et reprises sont franches... au moins en ville. La tenue de route et le freinage figurent dans la bonne moyenne de l'époque, mais le confort est dégradé par des suspensions très fermes et une insonorisation inexistante.


Fiat

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Dans les années qui suivent, la 500 évolue par petites touches. En 1960, le bloc moteur des 500 Sport est monté sur les « D », mais dans une version dégonflée à 17,5 ch. Au passage, la 500 reçoit un dossier de banquette rabattable, affirmant l'évolution de l'auto vers une formule 2+2. En 1965, les portes-suicide sont abandonnées sur la 500 F. En 1968, la bourgeoise 500 L paraît, avec sa présentation plus raffinée (chromes, tableau de bord noir mat, moquettes). Elle devient aussitôt la coqueluche des dames des beaux quartiers..


Fiat

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Parallèlement, la 500 se diversifie et se décline. En break d'abord, avec la Giardiniera, puis en versions sportives, avec les Abarth. Mais les carrossiers italiens ne seront pas en reste, au premier rang desquels figure Autobianchi ou Ghia. Breaks, cabriolets, coupés, voiture de plage, tout est bon pour ne pas rouler dans la 500 de n'importe qui !

La Fiat 500 est alors à l'apogée de sa longue carrière. Ses ventes dépassent les 300 000 unités vendues par an. Son petit prix, son style séduisant et sa compacité séduisent une large clientèle, que seule l'Austin Mini est en mesure de lui disputer, mais à des prix plus élevés.

La 500 tire sa révérence en 1975, après avoir conquis le coeur de 3 415 128 acheteurs. Sa remplaçante, la Fiat 126, n'aura pas le même destin...

Fiat 500 Gardiniera
Fiat 500 Gardiniera Fiat
Fiat 500 Abarth
Fiat 500 Abarth Fiat
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