La collection Nick Mason, Pink Floyd

Célèbre, la collection de Nick Mason l’est dans le monde entier. Le batteur des Pink Floyd, possède plus de quarante voitures de compétition.

sommaire :

ASTON MARTIN Ulster

Gilles Bonnafous le 22/11/2004

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Nick Mason a un faible pour l’Aston Martin Ulster, dont il est un collectionneur passionné et reconnu. Après avoir, dans sa jeunesse, possédé deux modestes Austin Seven, il franchit un pas important en acquérant une Aston International, un modèle de 1,5 litre lancé en 1929. Il passera ensuite à l’Ulster, évolution plus sportive et plus performante de l’International. Il possède aujourd’hui trois Ulster d’usine, les LM 17, LM 18 et LM 21.

ASTON MARTIN
G. Bonnafous
ASTON MARTIN
G. Bonnafous

Machine de compétition, l’Ulster constitue le sommet des Aston Martin de l’entre-deux-guerres. Augustus Bertelli a commencé à construire dès 1928 une série de voitures de 1,5 litre avec pour objectif final de gagner les 24 Heures du Mans. Conçue à l’origine par Claude Hill pour Augustus Bertelli et W.S. Renwick, leur mécanique évoluera avec les années. Dotée d’un arbre à cames en tête unique et alimentée par deux carburateurs SU, l’Ulster développe 85 ch et atteint les 160 km/h. Sa carrosserie est réalisée par Enrico Bertelli à Feltham, dans le Middlesex.

Les Ulster LM 11, LM 12 et LM 14 (LM signifie voiture d’usine) sont engagées aux 24 Heures du Mans de 1934, où elles abandonnent en raison d’incidents mécaniques. Pour pouvoir être alignées au Tourist Trophy, dont la réglementation impose un châssis standard, les LM 11 et LM 12 reçoivent un nouveau châssis et sont rebaptisées LM 15 et LM 16. L’écurie est complétée par la LM 17 fabriquée en 1934. Jusqu’alors, les Aston Martin arboraient la traditionnelle livrée vert anglais. Pour conjurer le mauvais sort attaché au « British racing green », lié aux échecs manceaux, Bertelli décide, avant le Tourist Trophy, de peindre les voitures en rouge italien. Bien lui en a pris puisque les trois voitures engagées remportent la victoire au classement par équipe (la LM 17 terminant pour sa part à la septième place). C’est ce succès qui vaudra aux voitures le surnom d’Ulster.

Aston Martin LM 21
Aston Martin LM 21 G. Bonnafous
Aston Martin LM 17
Aston Martin LM 17 G. Bonnafous

Après avoir reçu quelques améliorations, la LM 17 remporte sa clase aux Mille Milles de 1935. Construite la même année, LM 18 participe aux 24 Heures du Mans (12e place). Alignée au Tourist Trophy, elle obtient la troisième place dans sa classe. En 1938, elle remportera le Bol d’Or. Quant à la LM 21, la dernière des Aston Martin 1,5 litre d’usine, elle contribuera à un nouveau succès d’équipe au Tourist Trophy.

ASTON MARTIN
G. Bonnafous
ASTON MARTIN
G. Bonnafous

L’Ulster est, affirme Nick, une excellente voiture pour un pilote débutant. Grâce à son excellente tenue de route, à ses freins très efficaces et au fait qu’elle apparaît plutôt sous-motorisée en raison d’un châssis aussi robuste que lourd. Aujourd’hui comme naguère, il prend un grand plaisir à la piloter.

Les trois Ulster d’usine de sa collection ont été achetées avec le concours de son complice Derrick Edwards, un spécialiste de la question. Elles ont toutes été restaurées par Morntane Engineering, entreprise spécialisée dans le négoce et la restauration des Aston Martin d’avant guerre. Elles roulent régulièrement, pilotées par Nick, les enfants de ce dernier, et de grands pilotes comme Stirling Moss. Quand on fait remarquer à Nick que trois Ulster dans une collection, c’est beaucoup, il affirme que ce n’est pas trop compte tenu de l’enthousiasme que manifestent ses enfants pour le pilotage des voitures de course…

ASTON MARTIN
G. Bonnafous
ASTON MARTIN
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