BMW Motorsport

Aussi loin que l'on remonte dans l’histoire de BMW, les modèles à caractère sportif ont toujours constitué des moteurs de recherche. En 1972 est fondée la filiale BMW Motosport GMBH.

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BMW M6

Jean-François Destin le 25/07/2005

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Après la BMW M5, c’est au tour du récent coupé Série 6 d’exploiter le V10 maison, une somptueuse mécanique de 507 chevaux conçue à la base pour les F1 de l’écurie Williams. Certes, les monoplaces de Grand Prix disposent d’une puissance très supérieure mais l’acheteur du nouveau coupé M6 pourra s’enorgueillir de bénéficier de la même technologie que les pilotes de Grands Prix. Et de performances époustouflantes : 4,6 secondes pour atteindre le 100 km/h et 250 km/h en pointe sachant que s’il n’était pas bridé, il frôlerait les 330 km/h !

Absent du marché des coupés GT de prestige depuis très longtemps, BMW renoue enfin avec une tradition initiée par la M1. Sortie en 1978, cette mythique sportive à moteur central donna le relais six ans plus tard au coupé 635 CSI.

Aujourd’hui, le nouveau M6 aux lignes sportives à la fois sobres et élégantes effectue un bond en avant spectaculaire en abritant un V10 dont l’assemblage est réalisé, comme les blocs de F1, dans l’unité spécialisée de Landshut à 80 kms à l’est de Munich. Fidèle à sa philosophie, BMW ne s’est pas contenté d’offrir une puissance gratuite mais bien une GT aboutie aussi à l’aise sur la route que sur circuit. Avec en prime 4 places confortables, un vrai coffre et une facilité d’usage au quotidien stupéfiante.

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Plus de 507 chevaux sur les seules roues arrière ? On s’interroge durant tout l’essai pour savoir par quel miracle une telle cavalerie a pu être aussi bien canalisée alors que le confort constituait une priorité absolue. En passant de la route à la piste (celle du circuit Bugatti du Mans), nous avons pu apprécier l’efficacité de l’autobloquant M variable et la validité de la boite robotisée SMG malgré la complexité de ses 11 programmes.

Pas trop lourd (1710 kg) grâce au carbone du toit, à l’aluminium du capot et des portes et au thermoplastique des ailes, le coupé M6 reste agile, maniable et très civilisé lorsqu’on le bouscule en débranchant le contrôle de trajectoire. Cossu et truffé de sophistications technologiques, il ne coûte, pourrait- on dire, que 115.000 €. Une affaire en regard des tarifs de la concurrence. Un vrai cadeau après l’avoir essayé.

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Alberto Martinez
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Rarement, il nous été donné de piloter un tel coupé. Un subtil mélange de luxe, de prestige, d’extrême sportivité et d’efficacité. Des atouts presque jamais réunis sur un même modèle. Le coupé M6, c’est un extraordinaire V10 qui, curieusement, se montre trop discret à la mise en route. Heureusement, il se réveille vite et ponctué d’accents rauques ne ressemblant ni à ceux d’un V8 ni à ceux d’un V12, il propulse le coupé avec une vigueur linéaire impressionnante.

Nous avons pu nous en rendre compte librement sur le circuit Bugatti du Mans en allant taquiner la zone rouge. Un exercice redouté au volant d’une voiture de plus de 1700 kilos. Mais finalement, après avoir sous-viré inconsidérément, on prend la mesure de l’engin en adoptant d’autres trajectoires et en essayant de jouer avec les multiples variantes de la boite. La motricité sans faille se cache dans les réglages de suspension et dans un autobloquant M variable parfaitement adapté.

BMW M5 aux cotés de la M6
BMW M5 aux cotés de la M6 Alberto Martinez

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Jamais brutal ni sauvage, le coupé BMW à moteur V10 dispose des habituelles barrières électroniques assurant sur route au conducteur étourdi ou maladroit une aide salutaire. Mais les ingénieurs ont repoussé les seuils de déclenchement pour qu’ils ne soient jamais réducteurs. Sur piste fermée, en revanche, ils se manifestent vite et il faut impérativement débrancher le DSC (contrôle de trajectoire) pour avoir le plaisir de maîtriser des dérives toujours progressives et attendues. Le résultat d’un beau travail réalisé sur le châssis.

Face aux prix des concurrentes que sont les Mercedes CL 55 AMG, Ferrari 612 Scaglietti, Aston Martin DB9 et autres Bentley Continental GT, on constate que pour beaucoup moins cher, BMW assure des performances et un agrément de pilotage identiques. Sans parler d’une qualité de construction et d’une finition égales voire parfois supérieures. Le département Motorsport a frappé fort d’autant que contrairement à une Aston Martin ou une Ferrari, le coupé M6 peut très bien servir à madame pour faire ses couses et à toute la famille pour les vacances.

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