Louis Vuitton Classic 2001

Traditionnel rendez-vous de la rentrée dédié à l'automobile d'exception, le Louis Vuitton Classic 2001, quatorzième du nom, offrait aux amateurs passionnés comme aux néophytes l'occasion de découvrir des voitures hors du commun.

sommaire :

Les voitures d'artistes

Gilles Bonnafous le 09/09/2001

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Pour thème de la cour d'honneur, Louis Vuitton avait retenu cette année la peinture contemporaine à travers les voitures d'artistes. Les Venturi, McLaren F1, BMW 320 I et autre Matra 530 revisitées par Arman, César, Roy Lichtenstein et Sonia Delaunay célébraient le mariage de l'art et de l'automobile. Au total six voitures en ajoutant la Lola T 290.

Nous n'insisterons pas sur la Matra 530 peinte par Sonia Delaunay, une voiture connue des amateurs français pour avoir été présentée à plusieurs reprises à divers salons et manifestations. Elle est l'une des cinq voitures de présérie offertes en 1967 par Matra Automobile à une vente de charité au profit de la Fondation pour la Recherche Médicale française. La 530 fut acquise par un collectionneur privé, qui l'échangea contre un exemplaire plus discret ! Elle se trouve aujourd'hui au musée Matra de Romorantin.

Quant à la Porsche 917 du Martini Racing, nous lui avons consacré un sujet particulier.


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La Lola T290 Gerald Scarfe (1972)

Voiture d'usine lors de la saison 1972, cette Lola T 290 fut vendue l'année suivante à Tony Birchenough, créateur du Dorset Racing. La barquette participera à des compétitions pendant dix ans, notamment aux 24 Heures du Mans où elle sera alignée cinq fois. Parmi les pilotes qui la conduisent sur le circuit sarthois, figure par deux fois Nick Mason, le batteur des Pink Floyd.

En 1981, année de la triomphale tournée européenne du groupe, la Lola reçoit un nouvel habillage reprenant la couverture de l'album " The Wall ". La réalisation en a été confiée à Gerald Scarfe, dessinateur connu de la presse anglaise. La voiture apparaît sous cette livrée aux 6 Heures de Silverstone et aux 1000 Kilomètres du Nürburgring.

Un an plus tard, Nick Mason achètera la voiture à son ami Tony Birchenough. Elle figure toujours dans sa collection, avec notamment des Aston Martin d'avant guerre.

Equipée d'un moteur Ford deux litres de 300 ch, la Lola T 290 se révèle très performante grâce à un poids plume de 600 kilos. Elle continue de s'illustrer dans des compétitions historiques.


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La BMW 320 I Roy Lichtenstein (1975)

C'est à l'initiative d'Hervé Poulain, le commissaire-priseur bien connu des passionnés d'automobiles, que BMW demanda en 1975 à Alexandre Calder de peindre la 3.0 CSL, qui allait courir les 24 Heures du Mans. Ainsi commençait la collection BMW des " Art Cars ", poursuivie avec Frank Stella et Roy Lichtenstein.

Le maître américain du Pop'art dessina des lignes blanches pointillées symbolisant la vitesse, ainsi qu'un lever et un coucher de soleil représentant les deux tours d'horloge.

Equipée d'un deux litres, la 320 I développe 300 ch, qui la propulsent à 250 km/h. Engagée au Mans en 1977, elle connut pas mal d'ennuis qui provoquèrent de nombreux arrêts au stand. Ses pilotes, Hervé Poulain et Marcel Mignot, parcoururent 3874 kilomètres à la moyenne de 161 km/h.


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La Venturi Arman (1994)

Ami d'Hervé Poulain et patron de TBF, une entreprise spécialisée dans la fabrication de tuiles artisanales, Jean-Luc Maury-Laribière engage une Venturi au Mans en 1994. Hervé Poulain propose alors au gentleman-driver de confier la décoration de la voiture au sculpteur Arman : " J'amène un peintre qui magnifiera sur la robe de ta voiture ton produit et ta marque. C'est tout de même mieux que de vulgaires autocollants… ".

Le spécialiste de la dislocation des violons fut donc convié à parer une voiture de tuiles. Il multiplia les plans imbriqués de manière dynamique, tout en couvrant la voiture de motifs en trompe-l'œil évoquant les produits du catalogue TBF.

La tuile étant en même temps élément protecteur et évocateur de mauvais sort, les deux pilotes complices s'employèrent à démontrer que l'art exorcise les superstitions… De fait, ils parvinrent à rallier l'arrivée.


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La McLaren F1-GTR César (1995)

L'association Jean-Luc Maury-Laribière-Hervé Poulain est reconduite pour les 24 Heures du Mans 1995. mais cette fois sur une machine beaucoup plus méchante que la Venturi, une McLaren FI GTR. Clin d'œil de l'histoire et retour aux sources, la voiture est animée par un moteur BMW, un V12 de six litres et 640 ch.

Iconoclaste et provocateur, Hervé Poulain demande à César, auteur de centaines de compressions automobiles, de décorer la McLaren. Après avoir envisagé de peindre une compression en trompe-l'œil, l'artiste a l'idée de figurer sur la voiture les coupes et médailles gagnées en course par Hervé Poulain et qu'il avait déjà compressées.

Fort admirée sur le circuit de la Sarthe, la McLaren, dont le troisième pilote est Marc Sourd, terminera l'épreuve à une honorable treizième place.

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