Grand Prix de l\'Age d\'Or 2005

Le déménagement de l’Age d’Or à Dijon s’avère une réussite quant au spectacle, magnifique sur la piste comme dans les paddocks, où abondaient les voitures d’exception.

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AC Cobra 289

Gilles Bonnafous le 05/07/2005

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Collectionneur émérite et sujet de Sa Gracieuse Majesté, Chris Phillips est notamment passionné par les œuvres de Carroll Shelby. Il était venu à Dijon avec deux voitures témoignant du talent du Texan, une magnifique Cooper Monaco à moteur Cobra et cette superbe AC Cobra 289 Mk 2 de 1964.

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Construite par AC en 1963, la Cobra 289 est expédiée aux Etats-Unis pour être motorisée et subir les travaux de finition dans les ateliers de Carroll Shelby. La voiture passera entre les mains de plusieurs Américains, dont le dernier la fera courir dans les années 80 et 90. C’est par l’intermédiaire d’un négociant spécialisé que Chris Phillips en a fait l’acquisition en 2004.

Préparée pour la compétition, la Cobra 289 avait été profondément modifiée aux Etats-Unis. Mais toutes les pièces d’origine avaient été conservées et étaient fournies avec la voiture. Cette dernière avait toutefois été endommagée à l’avant par le dernier propriétaire américain, qui avait remplacé la partie antérieure de la carrosserie par un masque en matériau synthétique. Outre le démontage du véhicule et sa restauration complète, Chris Phillips a dû faire réaliser une proue en aluminium conforme à l’origine.

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L’ensemble a représenté un travail long et intensif qui a été vivement conduit au cours des derniers mois, car Chris Phillips voulait que la Cobra soit prête pour l’Age d’Or 2005. C’est donc à Dijon qu’elle a fait ses premiers pas après avoir recouvré sa configuration originelle. Au volant de son jouet superbe et très remuant, son heureux propriétaire, qui ne tarit pas d’éloges sur le circuit bourguignon, a pris beaucoup de plaisir.

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L’idée de la Cobra naît dans l’esprit de Carroll Shelby quand ce dernier prend conscience qu’il est possible de monter un V8 américain très puissant et peu onéreux dans un châssis, qui, en Europe, reçoit un moteur d’une cylindrée modeste et d’un coût élevé. Mais la genèse de la Cobra s’avère plutôt singulière. Désireux de lancer sa propre voiture, Carroll Shelby travaille d’abord avec Ed Cole, le président de Chevrolet, sur un projet de Corvette « Lightweight ». Les dirigeants de la General Motors mettront fin aux négociations. Carroll Shelby se met donc en quête d’un autre constructeur de châssis. Il contacte Donald Healey, le père de l’Austin Healey, mais ce dernier est en pourparlers avec Ford pour l’obtention d’un V8…

Informé que la firme britannique AC Cars va perdre le six cylindres Bristol, Shelby prend langue avec la marque installée dans le Surrey, laquelle possède à ce moment-là le seul châssis disponible. Il s’adresse ensuite à Lee Iacocca, alors directeur des ventes Ford à Dearborn, qui lui promet un moteur et de l’argent pour lancer son affaire.

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C’est au mois de janvier 1963 que la Cobra 289 voit le jour. Motorisée par le V8 Ford 289 c.i. (4,7 litres), elle prend vite son envol commercial. La production artisanale, aussi bien chez AC qu’à Venice, où les voitures sont assemblées à la main, peine à suivre le carnet de commandes.

Toujours à la recherche de puissance, Shelby American installe, au début de 1964, un V8 Ford 427 c.i. (sept litres) préparé pour la Nascar dans le châssis d’un roadster 289. De ce bricolage d’atelier, naîtra la Cobra 427 de course, précurseur des 427 de production.

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