Grand Prix Historique de Pau 2002

Interview de Flavien Marçais

Gilles Bonnafous le 25/05/2002

Partagez

réagir

Brillant pilote VHC, Flavien Marçais s'est imposé avec maestria dans les deux épreuves auxquelles il pouvait prétendre : la course des monoplaces à moteur avant antérieures à 1959 et celle des Formule 1 de trois litres. Dans la première, il pilotait une Cooper Bristol Mk 2 de 1953, une monoplace de Formule 2, dont le moteur Bristol de deux litres est accouplé à une boîte de vitesses à quatre rapports.

Dans la course des Formule 1 (essentiellement des années 70), il était au volant d'une BRM P 180-02 de 1972. Cette voiture, dont le V12 développe 430 ch, appartient à Luke Chapman, un Anglais qui l'a achetée l'hiver dernier et a proposé à Flavien Marçais de la piloter. Il s'est également classé quatrième dans l'épreuve d'endurance sur la puissante mais peu agile ISO Grifo A3C, qu'il partageait avec Nick Wigley.

BRM P 180-02 de 1972
BRM P 180-02 de 1972 G.Bonnafous
Cooper Bristol Mk 2 de 1953
Cooper Bristol Mk 2 de 1953 G.Bonnafous

Nous l'avons rencontré lors des essais qualificatifs du samedi. Il nous a fait part de ses impressions et de ses ambitions.

Motorlegend : Quelles sont vos premières impressions ?

Flavien Marçais : Par rapport à l'an dernier, où il pleuvait des cordes, c'est nettement plus facile ! Rien n'est plus délicat qu'un circuit en ville sur le mouillé. On n'a pas le moindre droit à l'erreur, sinon c'est le rail immédiatement.

Motorlegend : Quelles sont vos ambitions pour dimanche ?

Flavien Marçais : Je crois pouvoir m'imposer en monoplaces sur la BRM et sur la Cooper Bristol. Cette dernière est très maniable et sa tenue de route fait merveille. La voiture est donc parfaitement adaptée au circuit de Pau. L'an dernier, j'ai gagné face à une concurrence plus pointue et dans conditions très difficiles. Mais depuis des mois, nous avons des difficultés avec la boîte de vitesses. Et nous n'arrivons pas à les résoudre. Sur la BRM, j'ai été nettement le plus rapide aux essais, et sans forcer. Il reste une marge de progression.

Motorlegend : Pau peut vous offrir une revanche sur le Grand Prix historique de Monaco disputé le week-end dernier !

Flavien Marçais : A Monaco, sur le mouillé, j'étais en pole position -sur la BRM comme sur la Cooper. Au volant de la BRM, j'avais creusé un écart important sur deux pilotes de Formule 1 : Takuma Sato (Jordan), qui est allé dans le rail sous mes yeux, et Alex Yoong de l'écurie Minardi. Je disposais de quatre secondes d'avance à la fin du premier tour, quand une courroie entraînant le mécanisme d'injection a cassé. Quant à la Cooper, elle a connu des problèmes de boîte de vitesses, qui m'ont empêché de terminer mieux que troisième.


G.Bonnafous

G.Bonnafous

Motorlegend : Vous courez de plus en plus !

Flavien Marçais : Ce n'est pas du plein temps, mais pas loin. Car, outre les courses, il faut s'entraîner, préparer les voitures et les tester. Cette année, mon programme prévoit une trentaine de courses.

Motorlegend : On sort du domaine des gentlemen drivers…

Flavien Marçais : C'est vrai. Je suis pas mal sollicité et, pour moi, cette activité évolue vers le professionnalisme. Mais c'est passionnant, d'autant que derrière, l'organisation des écuries et des préparateurs est elle-même très professionnelle.

Motorlegend : Est-ce le début d'une vraie carrière de pilote VHC ?

Flavien Marçais : Je vais voir. Pour l'instant, on me confie de superbes voitures et les résultats sont encourageants…

article précédent Compte rendu

Page précédente
Compte rendu

article suivant  Interview de Stirling Moss

Page suivante
Interview de Stirling Moss

Partagez

réagir

Commentaires