Essai LEXUS IS 300h

Loïc Bailliard le 03/03/2014

Lexus travaille continuellement pour gagner en notoriété et se poser en alternative crédible au trio allemand. En embarquant une innovante motorisation hybride, la nouvelle IS300h y parvient-elle ?

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Hybride premium

Alors que le groupe Toyota se pose en leader incontesté de l'hybridation, il restait une anomalie dans les catalogues du groupe : la Lexus IS n'avait pas encore le droit à sa version « h ». Avec la troisième génération de cette concurrente des Mercedes Classe C et autres BMW Série 3, Lexus répare cet oubli en proposant enfin une IS300h. Et le constructeur ne manque pas d'ambition pour sa petite dernière, puisqu'elle se veut aussi sobre qu'un diesel tout en offrant des prestations véritablement dynamiques. Promesse tenue ?

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Look de concept

Avant même de séduire sur la route, la Lexus IS300h doit d'abord accrocher le regard et se démarquer du trio allemand. Un challenge qu'elle relève en adoptant le look présenté sur le concept LF-LC. Concrètement, cela se traduit par une face avant ultra agressive et imposante : les lignes acérées des optiques et feux diurnes se répondent de part et d'autre d'une calandre massive.

Les flancs se montrent un peu plus fluides et sont joliment soulignés par des bas de caisse dont la nervure se prolonge vers les optiques arrière. La partie arrière se démarque moins des autres productions de la marque et laisse une sensation de dynamisme léger sans marquer profondément les esprits. Les jolies jantes posent cependant bien la voiture sur la route, tandis que les logos « hybrid drive » rappellent la technologie embarquée.

Inspirée de la LFA

Mais si la partie extérieure marque une belle avancée par rapport à la précédente génération en matière de caractère, c'est dans l'habitacle que se joue l'essentiel de la progression. Lexus s'est en effet inspiré de sa supercar LFA pour réaliser la console centrale et le bloc d'instruments de l'IS300h. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ensemble fait mouche.

Du choix des matériaux à l'assemblage, le cockpit frise le sans-faute, avec une sensation de produit de haute qualité. On apprécie tout particulièrement les sièges en cuir enveloppants et confortables (à l'avant comme à l'arrière) ainsi que la sensation « high-tech » qui se dégage des commandes de la console centrale. Le seul point noir est cependant le système d'infodivertissement, dont le logiciel parfois peu intuitif et surchargé tranche trop avec l'ambiance épurée et futuriste du reste de la voiture.

A l'inverse, les instruments numériques de cette version F Sport, avec un compteur unique se déplaçant latéralement selon les fonctions affichées, réveille l'enfant de cinq ans qui sommeille en nous !

Une « Super-Prius »

Et même si l'on s'est désormais habitué aux hybrides, démarrer en mode tout électrique provoque le même genre d'effet. La sensation de piloter un engin du futur est plutôt jouissive. Car techniquement, la Lexus IS300h conserve un fonctionnement de Prius sur-vitaminée : elle combine un 4 cylindres essence de 2,5 litres développant 181 ch avec un moteur électrique de 143 ch, pour une puissance totale combinée annoncée à 223 ch. L'ensemble permet de rouler en mode tout électrique sur 2 ou 3 km au maximum, à condition de conduire avec des oeufs sous le pied droit.

Une fois cette distance parcourue, lorsqu'on sollicite un peu plus l'accélérateur ou si l'on dépasse les 50 km/h, le moteur thermique s'invite ensuite à la fête. L'ensemble permet alors un 0 à 100 km/h en 8,3 secondes et autorise une vitesse maximale de 200 km/h. Des données raisonnables sachant que l'engin annonce 1 620 kg et une consommation mixte de 4,3 l/100 km.

Châssis contre boîte

Mais lorsqu'on quitte le centre-ville et l'autoroute pour rejoindre une départementale, le tableau se noircit brutalement. Comme la Prius, la Lexus IS300h est en effet équipée d'une transmission E-CVT à variation continue. Et malgré des palettes au volant simulant des rapports de boîte classiques, cette transmission reste parmi les moins gratifiantes qui existent en conduite dynamique : elle gomme totalement les sensations, induit une sonorité mécanique guère flatteuse, se montre lente lors des remises de gaz et refuse le frein moteur.

Une situation d'autant plus frustrante que la Lexus profite d'un châssis équilibré et d'une direction agréable, qui permettent de la mener à bon rythme sur une route sinueuse. Toyota démontre son savoir faire jusque dans le toucher de pédale de frein, pas trop pénalisé par la récupération d'énergie qui perturbe d'ordinaire les sensations. Mais entre chaque enchaînement de courbe, lorsqu'il s'agit de reprendre les gaz, le variateur revient à la charge... au grand regret du conducteur.

Le bon rythme

Au bout d'un moment, on arrête donc de se battre contre la machine et on consent à abaisser le rythme. En conduite plus coulée, la Lexus IS300h révèle ses qualités : une touche de dynamisme détendu sur un fond d'écologie, le tout dans une ambiance premium et technologique. Et dans ces conditions, la recette prend ! On constate que la consommation s'abaisse à des niveaux dignes d'un diesel, on apprécie que le châssis permette de conserver sa vitesse dans les courbes tout en se montrant très confortable, on profite du silence à bord et on s'amuse de l'ensemble des gadgets installés. Au bon rythme, donc, la Lexus séduit. Mais gare à celui qui osera le dépasser !

À retenir

quotePour qui en fera l'acquisition et roulera au quotidien avec, la Lexus IS300h sera une proposition intéressante. Elle constitue une véritable alternative aux offres traditionnelles du marché, avec une approche véritablement différente du même problème. En plus de ses prétentions écologiques, elle profite également d'un look marqué, d'un habitacle soigné et d'un châssis bien calibré. En somme, dans 90% des cas, elle satisfera pleinement son conducteur. Mais la transmission E-CVT signifie que sur une petite route, lorsque le conducteur de BMW 320d doté de la fabuleuse boîte automatique à 8 rapports profitera pleinement de sa voiture, le propriétaire de Lexus fera la grimace. Bien qu'il s'agisse d'un cas rare, ne pas avoir la possibilité de se dégourdir les jantes sur un parcours exigeant pourra donc être un frein pour certains.
points fortsQualité de l'habitacle, consommation, agrément du châssis, label écologique, confort.
points faiblesAgrément de la transmission E-CVT, sonorité moteur.
13.6

20
Les chiffres
Prix 2013 : 46 900 €
Puissance : 223 ch
0 à 100km/h : 8.3s
Conso mixte : 4.3 l/100 km
Emission de CO2 : 99 g/km
Notre avis
Note de coeur : 13/20
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
13/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
17/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
15/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
15/20

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