Essai AUDI RS4 Avant (B8)

David Lamboley le 17/09/2012

Avec son nouveau break RS4, Audi perpétue une lignée exemplaire qui a réussi à concilier l'utile, l'agréable et même le sensationnel ! Au menu : 450 chevaux, une boîte à double embrayage et toujours quatre roues motrices.

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Présentation

La berline et le break RS4 ancienne génération, disparus il y a plus de quatre ans, ont laissé un vide dans la gamme des sportives Audi. Le constructeur d'Ingolstadt a toutefois commercialisé le RS5 Coupé il y a deux ans, permettant à une partie des fidèles de goûter à des plaisirs plus égoïstes. Mais pour ceux qui considéraient la carrosserie break comme un plus « utilitaire », la réponse se trouvait… chez la concurrence. Et notamment chez Mercedes, avec son break C63 AMG.

Aujourd'hui, le constructeur dévoile enfin l'héritière, la RS4 nouvelle mouture. Si l'on peut considérer la RS5 comme une déclinaison « coupé », il n'y aura en revanche pas de berline RS4 selon Audi. Sous cette forme de break, la RS4 redevient exclusive comme son aïeule la RS2.

Côté look, elle ressemble à une RS6 en réduction. On retrouve ainsi ce clin d'œil à la Quattro de 1980, en l'occurrence les ailes renflée à méplat caractéristiques. Par rapport à la génération précédente, la RS4 gagne en agressivité, y compris en termes de mécanique.

Le V8 4,2 litres à injection directe, identique à celui de la RS5, est hérité de la précédente génération. Avec un rendement de 108 ch au litre, ce bloc atmosphérique affiche désormais 450 ch et autorise des régimes de rotation jusqu'à 8 500 tr/min ! La boîte à double embrayage ultra rapide, la transmission intégrale, le différentiel sport et le tarage de suspension réglable sont autant d'atouts qui en font un outil hyper efficace et sensationnel.

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Design extérieur et intérieur

Moins discrète que la génération précédente, l'Audi RS4 break prend du muscle et le montre de façon plus évidente, mais tout en laissant aux autres les effets de style inutiles. On remarque surtout la carrosserie élargie à travers des ailes hypertrophiées à méplat, hommage à l'Audi Quattro première du nom. Un trait que l'on retrouve également sur le coupé RS5.

La face avant, là aussi plus agressive, est percée de généreuses entrées d'air. Côté poupe, la double tuyère intégrée à un pseudo-diffuseur et le becquet en haut du hayon laissent présager un caractère bien trempé. En définitive, la RS4 break dégage une réelle prestance mâtinée d'agressivité. Une réussite sur le plan du style.

L'habitacle, pour sa part, ne change pas de ligne directrice par rapport aux générations précédentes. Ici, c'est à la fois haut de gamme, classe, avec un brin de sportivité supplémentaire grâce aux sièges baquet. S'ils manquent un peu de confort, avec une assise ferme, ces derniers jouent en revanche parfaitement leur rôle lorsqu'il s'agit de soutenir le corps en virages. Côté équipement, tout ce dont on peut rêver se trouve à bord, avec par exemple le GPS couleur à cartographie 3D.

il existe également une foule d'aides électroniques à la conduite, permettant de disposer d'un outil très homogène quel que soit les conditions météo. Enfin, le tachymètre gradué jusqu'à 320 km/h et la zone rouge du compte-tours qui débute à 8 250 tr/min annoncent la couleur : ça va pulser !

Mécanique, châssis

Une fois n'est pas coutume chez les grandes sportives, il n'est pas question ici de downsizing et de suralimentation sophistiquée permettant d'abaisser les niveaux de consommation. Ce choix du V8 atmosphérique, cubant toujours 4,2 litres, c'est une question de philosophie. Très proche de la précédente génération, qui développait 420 ch, il dispose toujours d'une injection directe essence FSI et de la distribution à calage variable en continu à l'admission comme à l'échappement.

Notons également la présence d'un équipage mobile spécifique, conçu pour les hauts régimes… jusqu'à 8 500 tr/min, en l'occurence. Les 30 ch supplémentaires, soit désormais 450 ch, et le couple de 430 Nm de 4 000 à 6 000 tr/min, nous les devons à une nouvelle gestion moteur, recalibrée également dans le sens de la frugalité. Audi annonce une consommation moyenne de moins de 11 litres, c'est plutôt remarquable au regard de la puissance et des performances : le 0 à 100 km/h est revendiqué en 4,7 secondes !

Il faut dire que la transmission y est pour quelque chose. Cette boîte à double embrayage, disposant de 7 rapports, sait tout faire, réagir comme l'éclair ou proposer de la douceur en mode automatique, en mettant l'accent sur l'économie de carburant.

Côté châssis, la transmission intégrale à répartition variable (de 40 à 70 % à l'avant et de 60 à 85 % à l'arrière), le différentiel central de nouvelle génération, plus réactif, et le différentiel arrière sport optionnel font de cette RS4 un des breaks les plus agiles du monde, et ce malgré une masse avoisinant les 1,8 tonne. Dynamique, ultra efficace, mais aussi sécurisant, c'est un véritable couteau suisse… très tranchant !

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Sur la route

Audi n'a désormais plus grand chose à envier à BMW en ce qui concerne les sensations de conduite et le dynamisme, notamment depuis l'arrivée de la transmission Quattro privilégiant le couple transmis à l'arrière. Cette prédominance, ainsi que la présence du différentiel Sport optionnel, permettent une agilité et une motricité en courbe remarquables. Le principe du différentiel Sport ?

Un pont arrière piloté basé sur deux embrayages à disques, un pour chaque roue arrière, permettant de légèrement ralentir ou d'accélérer une des roues en virage, créant ainsi un effet « d'enroulage », un peu à la façon d'un auto à quatre roues directrices ! L'effet est carrément saisissant lorsque le rythme s'accélère. La RS4 se jette de virage en virage avec frénésie, en dépit de sa masse imposante.

On peut également choisir le mode adéquat pour un usage plus « soft ». Dans ce cas, l'assistance de direction est plus importante, la loi de passage des rapports privilégie la douceur et l'économie, et le tarage de suspension change dans le sens du confort.

Le V8, pour sa part, pousse comme un diable sans jamais s'essouffler. Le 0 à 100 km/h revendiqué en 4,7 secondes donne une idée des accélérations dont est capable ce missile des familles. Enfin, sur notre modèle d'essai, l'option freinage carbone a mis en lumière l'insensibilité du système au fading et des distances d'arrêt impressionnantes.

Seul quelques sifflements persistant entre deux freinages, problème isolé probablement, nous ont laissé perplexes. Douce ou bestiale, la RS4 apparaît en définitive toute indiquée contre la dépression. Ultra efficace, performante, accueillante, pratique, elle apparaît de plus exclusive et solidement construite. Seul bémol, il faut avoir un compte en banque bien garni pour bénéficier de ce traitement de choc !

À retenir

quoteOui, c'est possible de perfectionner encore ce que l'on croyait déjà parfait ! La RS4 break nouvelle mouture prouve qu'il est possible de concilier l'utile, voire l'utilitaire, et l'agréable, mais aussi le sensationnel… Bref, un grand cru classé avec un moteur « à l'ancienne » qui
points fortsLook très réussi, mécanique de haute volée, performances et comportement exemplaire.
points faiblesPrix des options, différentiel Sport non proposée en série, tarif global élitiste.
17.7

20
Les chiffres
Prix 2012 : 85900 €
Puissance : 450 ch
0 à 100km/h : 4.7s
Conso mixte : 10.7 l/100 km
Emission de CO2 : 249 g/km
Notre avis
Agrément de conduite
  • Accélération
  • Reprises
  • Direction
  • Agilité du châssis
  • Position de conduite
  • Commande de boîte
  • Etagement de la boîte
:
18/20
Sécurité active et passive
  • Adhérence
  • Freinage
  • Equipements de
    sécurité
:
20/20
Confort et vie à bord
  • Habitabilité
  • Volume du coffre
  • Visibilité
  • Espaces de rangement
  • Confort de suspension
  • Confort des sièges
  • Insonorisation
  • Qualité (matériaux, assemblage, finitions)
:
16/20
Budget
  • Rapport prix/prestations
  • Tarif des options
  • Consommation
:
16/20

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Commentaires

avatar de neo74
neo74 a dit le 17-10-2012 à 22:02
@snowk tu n arien compris a l automobile c de la super caisse mon pot !
avatar de Kyu
Kyu a dit le 21-09-2012 à 12:45
@snowk : Je comprends parfaitement que tu ne l'achètes pas, à lire ton commentaire.
avatar de snowk
snowk a dit le 19-09-2012 à 16:55
Rien à faire, AUDI s'est tellement embourgeoisé que même la RS4 en pâtit. L'AUDI A4 longue, lourde aux fesses qui tombent ne peut être modifié avec des grosses jantes et des rétros alu. Désolé...