24 Heures du Mans 2015

24 Heures du Mans : Audi et Porsche semblent imbattables par Toyota pourtant champion du monde sortant du WEC.

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Alpine au Mans

Jean-François Destin le 12/06/2015

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A un an de la révélation tant attendue de sa nouvelle berlinette de route, Alpine entend, au travers d’une animation tenue secrète, commémorer la création de la marque par le regretté Jean Rédélé le 22 juin 1955. Et ce à quelques heures du départ de la 83ème édition où s’aligne en LMP2 la Signatech Alpine N°36 pilotée par Panciatici, Chatin et Capillaire. L’occasion pour nous de faire le point avec Bernard Ollivier le directeur d’Alpine.

Motorlegend : L’an dernier, l’ACO vous avait mécontenté en refusant d’engager une deuxième voiture. Or cette année, Alpine n’est toujours représenté que par un seul prototype. Comment l’expliquez-vous ?

B.O : l’an dernier nous étions en ELMS (European Le Mans Serie) et nous aurions eu les moyens de faire rouler deux autos. En 2015, nous sommes présents au départ des 8 manches du WEC (World Endurance Championship) dont les 24 Heures du Mans. C’est un autre modèle économique qui ne permet pas d’aligner deux voitures. Mais après nos deux titres ELMS, il fallait relever un nouveau challenge.

Motorlegend : Il semble que l’Alpine Nissan A450b alignée cette année n’a pas beaucoup évolué par rapport à celle de 2014 alors que la plupart des 18 autres concurrents du LMP2 au Mans ont beaucoup progressé. Comment dans ce cas se battre à armes égales ?

B.O : C’est vrai que nous sommes au sein d’un plateau très relevé, la plupart des meilleures écuries étant comme nous passées en WEC. Cependant les nouveaux protos notamment à carrosserie fermée de la concurrence n’ont pas affiché des performances en nette hausse et une fiabilité à toute épreuve. Nous pensons qu’il n’y avait pas lieu de tout changer mais plutôt de travailler tous les petits détails qui font que la voiture aille au bout sans problème. Cela va de l’intendance, de la répartition des tâches dans les stands, du temps pour changer de pneus etc… Nous avons beaucoup travaillé avec nos pilotes, à la fois rapides et sûrs, pour améliorer la connaissance de la voiture et savoir comment en tirer la quintessence. Et après notre troisième place en LMP2 en 2014, nous visons un nouveau podium sur les deux marches restantes.

Motorlegend : Justement, l’Alpine N°36 a réalisé un excellent chrono de 3’39 699 au cours des essais à une seconde et demie seulement de la meilleure P2, l’Oreca de KCMG, l’une des voitures les plus redoutables de la catégorie. C’est très prometteur.

B.O : Oui, nous connaissons le potentiel de notre voiture et ce temps confirme qu’un nouveau podium est accessible. Mais 24 heures, c’est très long et les orages annoncés pour le dimanche matin peuvent perturber la donne et permettre à nos pilotes de faire la différence.

Motorlegend : On avait reproché à Alpine au début de l’aventure d’exploiter un moteur V8 japonais de Nissan. Est-il prévu dans l’avenir de courir avec un moteur français et pourquoi pas une mécanique dérivée de celle montée dans la nouvelle berlinette de route ?

B.0 : Ce n’est pas à l’ordre du jour. Nous connaissons le V8 Nissan par cœur, il a toutes les qualités de puissance et de fiabilité attendues et d’ailleurs quasiment tout le plateau LMP2 l’exploite.

Motorlegend : L’an dernier, vous avez accueilli sous une tente dédiée un millier d’invités. Même "welcome" cette année ?

B.O : oui nous avons apporté quelques améliorations mais l’opération communication est renouvelée dans les mêmes proportions.

Motorlegend : Concernant la berlinette Alpine, confirmez-vous le calendrier qui fixait sa commercialisation avant la fin de l’année 2016 ?

B.0 : Je ne dirais pas que tout est calé. Je ressens une telle attente de la part des clients potentiels, des journalistes et de tous les amoureux de la marque que nous ne voulons décevoir personne. On la présentera quand on sera certain de commercialiser un modèle quasi parfait. Inutile donc de donner des dates. Et aujourd’hui je ne garantis rien. On met beaucoup d’argent dans ce projet et il faut qu’il soit à la fois irréprochable et rentable pour Renault. On sortira du bois quand on sera prêt.

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