24 Heures du Mans 2012

10h - 15h : un triomphe Audi

Jean-François Destin le 17/06/2012

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Vincent Desmonts

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Quatre voitures au départ, quatre à l’arrivée, un podium complet et le premier succès d’une voiture hybride au Mans : Audi a rempli son contrat au-delà de ses espérances après 24 Heures d’une course au rythme très élevé. Comme l’an dernier, les jeunes Benoit Treluyer, Märcel Fassler et André Lotterer l’emportent mais sur la nouvelle R18 e-tron hybride quattro N° 1. Ils précèdent les quadra Cappello (48 ans aujourd’hui !), Kristensen et McNish à 1 tour aux commandes de l’autre R18 e-tron hybride quattro N°2 et la R18 Ultra N°4 du North America pilotée par Bonanomi, Jarvis et Rockenfeller.

Pour le Français Benoit Treluyer, gagner deux années de suite résulte d’une équipe soudée et d’un travail monstrueux en amont. « Avec Marcel et André, nous nous sommes impliqués à fond sur ce projet hybride en compagnie des mêmes techniciens qui nous ont permis de gagner l’an dernier. Tous ont œuvré dans un même but. Avec l’Hybride, on marque une page de l’histoire de l’automobile et on est très fiers »

Marcel Fassler et André Lötterer ont également remercié le Dr Ullrich de ne pas avoir donné de consigne d’équipe en fin de course : « nous savions la N°2 de Kristensen/Capello/McNish à fond derrière nous et on s’est battus jusqu’au bout ».


Vincent Desmonts

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Fair play comme à son habitude, le patron d’Audi Sport a rendu hommage à Toyota, son adversaire malheureux : « c’est incroyable de venir au Mans sans avoir couru ailleurs auparavant et d’avoir réalisé un tel travail. Raison de plus pour nous de continuer à progresser car ils seront très forts l’an prochain ».

Une chose est sure, Audi sera la en 2013 avec vraisemblablement 4 voitures hybrides en prévision du nouveau règlement de 2014.

Dès cette année, Audi a démontré sa maîtrise face à cette nouvelle technologie mais très perfectionniste, la marque aux anneaux souhaitait réaliser l’épreuve parfaite en plaçant les quatre voitures devant. Un espoir déçu car à 12h05, l’Espagnol Marc Gené effectuait un tout droit à l’entrée de la chicane Forza dans les Hunaudières, la R18 allant violemment percuter les piles de pneus. L’endroit exact où Romain Dumas s’était fait piéger la veille. En laissant sur places des débris de capot et d’ailes et une roue avant gauche presque à l’équerre, Gené parvenait à petite vitesse à ramener la voiture au stand. Moins de 8 minutes plus tard, McNish chaud bouillant comme à son habitude venait percuter le rail de sécurité à la fin du virage Porsche. Un endroit très technique du circuit fatal à beaucoup de concurrents. Le Dr Ullrich se demandait s’il ne revivait pas le cauchemar de l’an dernier mais l’Ecossais reculait et effectuait facilement les quelques centaines de mètres le séparant des stands.


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Deux Audi rentrées en même temps dans leurs garages à quelques heures de l’arrivée : l’affaire se compliquait pour le constructeur allemand. Mais dans un extraordinaire ballet bien réglé, les techniciens allaient remettre en état les deux R18 qui repartaient à 12H17 et 12H23 sous les applaudissements nourris des spectateurs. Mais si la N°2 avait conservé sa seconde place, la N°3 de Dumas/Duval/Gené se retrouvait 5ème derrière l’excellente Lola B12 Toyota du Rebellion Racing bien pilotée par Prost, Jani et Heidfeld, l’ex pilote de F1.

Une consolation pour Toyota qui pouvait espérer briller au travers de son équipe d’usine exploitant les TS030. Las, les évènements allaient contrarier les plans les plus prometteurs. Et la postérité des 24 Heures du Mans 2012 retiendra ces images spectaculaires mais sans gravité pour le pilote Anthony Davidson, d’un double tonneau de la N°8 consécutif à un accrochage avec une Ferrari. Quant à la N° 7, elle ne se remit pas d’un accident impliquant aussi l’insolite Delta Wing Nissan.

Face à l’énorme expérience d’Audi en endurance, le géant japonais qui venait défendre au Mans la cause de l’hybridation dont il s’est fait le pionnier n’ambitionnait que de finir. Les temps au tour et les prestations des pilotes ont montré que la TS030 possède un gros potentiel. L’édition 2013 promet car Toyota sera là et peut-être avec également quatre voitures pour lutter à armes égales.

En LMP2, le titre revient à la HPD ARX Honda du Starworks Motorsports de Potolicchio, Dalziel et Kimber Smith. En GT la lutte fut sauvage et de toute beauté. EN GTE Pro, Ferrari terrasse Chevrolet en prenant les deux premières places. La 458 Italia AF Corse remarquablement pilotée par Fisichella, Bruni et Vilander précède la 458 Italia du Luxury Racing de Makowiecki/Melo/Farnbacher. Il faut dire que les deux C6 ZR1 du Corvette Racing ont été pénalisées par deux accidents et de nombreux problèmes techniques touchant la direction assistée, la transmission, la suspension et même un fond plat qu’il fallut changer.

En GTE Am, Chevrolet se rattrape grâce aux efforts de Bornhauser,Canal et Lamy au volant de la C6 ZR1 de Larbre compétition qui réussit à contrer le retour de la Porsche 911 RSR Imsa Performance Matmut.


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Commentaires

avatar de chamu1986
chamu1986 a dit le 19-06-2012 à 11:52
@marcat : Malheureusement les deux voitures de Pescarolo ont abandonné suite à une casse moteur :(
avatar de tc50
tc50 a dit le 19-06-2012 à 08:03
Quand on fait courir des tubos avec des atmo, si Toyota etait turbotée elle aurait été largement devant, les règles d'equivalence ne sont éditées que pour le buisness...
avatar de marcat
marcat a dit le 18-06-2012 à 19:04
et Pescarolo , caisse qu'il a fait ?