PEUGEOT 908 HDI FAP

Depuis ses premiers tours de roues début 2007, la Peugeot 908 n’a jamais été profondément remaniée. L’heureuse conséquence d’une étude rapide mais bien menée et d’un choix pertinent au niveau de la motorisation (un V12 diesel HDI 5.5 l ouvert à 100°) et de la carrosserie (fermée en carbone reposant sur un châssis monocoque carbone nid d’abeille). Grâce au double turbo Garrett et l’injection directe, la puissance a tout de suite dépassé les 730 chevaux introduisant un couple phénoménal de plus de 1200 Nm.

Pour passer cette charge de cavalerie, Peugeot Sport a demandé à la société britannique Ricardo de faire des miracles sur la transmission. A 6 rapports, la boite en position longitudinale est reliée à une commande électropneumatique par palettes au volant. A noter aussi la présence d’un embrayage multidisques cérométalliques et d’un différentiel autobloquant.

Bosch s’est chargé non seulement de la cartographie moteur mais aussi des composants électroniques, du système d’acquisition de données et des aides au pilotage comme l’antipatinage. La réduction des brides conforme au règlement 2010 a ramené la puissance à 700 chevaux mais permis aux ingénieurs de baisser drastiquement la consommation.

Avec ses 4.61m (pour 2 m de large et 1.03m de haut) et son poids ne dépassant pas les 930 kg, la Peugeot 908 HDI FAP s’est montrée d’emblée plus facile à piloter que l’Audi R15 du camp adverse. Un « plus » encore augmenté avec l’apparition de la direction assistée et la climatisation rendue obligatoire pour raison de sécurité. Parvenue à maturité, cette Peugeot 908 millésimée 2010 devrait permettre à la marque de garder sa couronne avant l’annonce des nouveaux règlements 2011 autorisant l’arrivée de la version Hybride.