Salon de Genève 2007

PEUGEOT 207 RC

David Lamboley le 01/03/2007

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Peugeot signe son troisième opus sur le thème de la petite sportive : après les 205 GTI et 206 RC, voici la Peugeot 207 RC !

Il faudra attendre le début du printemps pour voir débouler la Peugeot 207 RC en concessions. Peugeot signe ici son troisième opus sur le thème de la petite sportive après les 205 GTI et 206 RC. Esthétiquement, la 207 RC joue à fond la carte de la discrétion et distille avec parcimonie les quelques détails spécifiques qui permettent de la différencier des versions plus sages. Ici, pas d’ailes élargies ou de boucliers torturés comme à l’accoutumée, la RC ne se reconnaît qu’à ses coques de rétroviseurs façon aluminium satiné dont Audi n’a plus l’exclusivité, son aileron au dessus du hayon, son double embout de tube d’échappement et ses jantes en alliage à neuf bâtons généreusement chaussées d’enveloppes Bridgestone Potenza en 205/45 R 17.

PEUGEOT 207 RC PEUGEOT 207 RC

L’habitacle spécifique offre des sièges baquets habillés d’alcantara et de tissu façon maille, alors que le bloc d’instrumentation reçoit des fonds de compteurs à motif à damiers anthracites et habillés de chrome. Volant et pommeau sont habillés de cuir, et le repose pied ainsi que les pédales en aluminium complètent la panoplie. La 207 RC, à la fois sportive et bourgeoise, dispose également en série de la climatisation, d’un système d’aide au stationnement arrière, d’un limiteur/régulateur de vitesse, d’un détecteur de sous-gonflage, sans oublier l’allumage automatique des projecteurs ou le détecteur de pluie, parmi d’autres petites attentions… Tout ceci risque de se payer comptant sur la balance !

Pour le reste, elle reprend trait pour trait le style des 207 Sport reconnaissables à leur museau plus proéminent. La Peugeot 207 reste il est vrai suffisamment agressive à la base pour qu’il semble inutile d’en faire plus. Comme ses sœurs moins puissantes, la RC a la croupe musclée, les épaules larges et le faciès provocant. Et comme toute sportive qui se respecte, la 207 RC a particulièrement soigné ses liaisons au sol. A commencer par le train avant (pseudo McPherson) qui voit ses points d’ancrages rigidifiés, alors que le train arrière (traverse à déformation programmée) voit sa raideur augmentée.

L’amortissement avant et arrière est également revu dans le sens de la fermeté, alors que la direction à assistance électrique voit sa gestion recalibrée pour bénéficier d’un feeling sportif.

Restons sous la robe de la belle pour détailler le système de freinage, lui aussi recalibré et redimensionné. Le diamètre des disques avant passent ainsi de 283 mm de diamètre (sur la 207 THP 150 ch) à 302 mm. La présence de l’ESP est bien évidemment incontournable mais que les plus sportifs se rassurent, Peugeot annonce un système de dernière génération totalement déconnectable.

Les fonctions antipatinage, contrôle de stabilité et aide au freinage d’urgence peuvent être mis hors circuit d’une simple pression sur une touche pour mieux apprécier, sans filtre, un caractère que l’on espère félin !

Au chapitre sécurité active, notons la présence d’un nouveau système nommé SSP (Steering Stability Program) qui assure une interactivité entre la fonction ESP et la gestion electronique de l’assistance de direction. Ainsi, lors d’un freinage sur des surfaces où l’adhérence n’est pas homogène (roue gauche sur du sec et roue droite sur du mouillé, par exemple), le système permet à la fois de freiner davantage les roues en contact avec la partie la plus adhérente de la chaussée, mais aussi d’appliquer un couple dans la direction pour aider le conducteur à corriger l’angle du volant. Décidément, les puces savantes envahissent de plus en plus les automobiles sportives. Mais que reste-il au pilote ?

Bref, n’entamons pas le débat avant d’avoir pu tester grandeur nature cette petite lionne. Passons dans la salle des machines pour (re)-découvrir le quatre cylindres THP (turbo haute pression) qui équipe déjà la 207 du même nom. Ce bloc « downsizé », c’est-à-dire de petite cylindrée (1,6 litre) et à haut rendement a été rappelons-le développé en partenariat avec BMW. Il passe ici de 150 à 175 ch pour un couple de 240 Nm.

Une fonction « overboost » héritée des gros diesel permet de faire passer cette valeur à 260 Nm le temps d’une accélération maximale, mais uniquement sur les trois derniers rapports. Ce moteur dernier cri, dont les principaux avantages sont un couple et une puissance élevés à bas régime et un niveau de consommation maîtrisé, bénéficie de l’injection directe d’essence combinée à un système de suralimentation sophistiqué à temps de réponse très court. Peugeot annonce un 0 à 100 km/h en 7“1 et un 1000 m D.A en 27“8 pour une vitesse maximale de 220 km/h.

L’honneur est sauf, car malgré ses dimension et son poids en forte hausse par rapport à feue la 206 RC (2 litres, 177 ch), elle bat son aïeule de trois dixième sur l’exercice du 0 à 100 km/h, en tout cas sur le papier. Quelques bémols cependant :avec ses jantes de 17 pouces et son châssis plus ferme, la 207 RC risque de faire l’impasse sur le confort, car rappelons que les 207 de base sont déjà assez fermes ! Et le poids de la bête risque fort d’entraver le comportement en conduite réellement sportive, comme nous avons déjà pû le constater chez sa concurrente directe, la Renault Clio RS…

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