Salon de Genève 2006

LOTUS Europa S

Jean Michel Cravy le 13/03/2006

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Une toute nouvelle Lotus ! Voilà plus de dix ans que cela n'était pas arrivé… La Lotus Europa S fait ainsi ses premiers pas au Salon de Genève 2006.

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Une toute nouvelle Lotus ! Voilà plus de dix ans que cela n’était pas arrivé… Depuis la mise à la retraite de la bonne vieille Esprit, dont la carrière fut particulièrement longue, la minuscule Elise, secondée par son dérivé ultra sportif, l’Exige, était restée bien orpheline. Autant le dire tout de suite : la déception est à la hauteur… des attentes ! Lotus nous avait annoncé une Grand Tourisme, moins extrême, minimale et spartiate que l’Elise/Exige. On attendait donc une auto, sportive certes, mais aussi plus étoffée, tant dans ses dimensions que dans sa mécanique, à même de séduire une clientèle attachée à son confort.

En bref, une Lotus qui aurait pu dignement succéder à l’Esprit, voire une franche 2+2. Il n’en est rien. Les lignes de la carrosserie en composites de la nouvelle Europa S, dues au crayon de Russell Carr, paraissent effectivement un peu plus sages, moins exubérantes que celles de l’Elise, un peu plus élégantes dirons-nous, encore que tout le monde ne partage pas cet avis. Mais elles sont trop proches, trop déclinées de celles de son aînée. Et surtout, elles s’inscrivent dans un gabarit quasiment identique. Certes, la nouvelle venue est 10 centimètres plus longue qu’une Elise, mais c’est au bénéfice d’un coffre un peu plus conséquent (150 litres environ), derrière le moteur disposé en position centrale transversale. L’habitacle, quant à lui, est tout aussi étriqué, bien que l’accès à bord y soit, à priori, plus aisé grâce à de larges portières et à un toit assez largement échancré.

On ne peut donc guère parler d’esprit Grand Tourisme, d’autant que la présentation intérieure est toujours aussi spartiate. On retrouve bien le climat qui règne à bord d’une Elise, avec les éléments du châssis en aluminium extrudé bien apparents. Les plastiques de la planche de bord sont décevants. Du cuir vient heureusement réchauffer cet univers, non seulement sur les sièges, mais aussi sur les portières et la console centrale. Luxe suprême, l’Europa S (répertoriée chez Lotus sous le type 121), reçoit en série une paire d’airbags, un ABS, une climatisation et même un système GPS/lecteur MP3…

Une telle débauche d’équipements n’a heureusement pas trop grevé le poids (tout de même 180 kg de plus qu’une Elise), qui reste tout juste sous la tonne, tous pleins faits. Sur le plan mécanique, l’habituel Toyota 1,8 litre, particulièrement pointu à utiliser, a été écarté au profit d’un deux litres Opel Ecotec suralimenté, non pas celui actuellement en service sur de nombreux produits GM, mais repris de l’ancienne Astra OPC, accouplé à une boîte manuelle à six rapports. Si le régime maximal d’utilisation est effectivement un peu plus calme que celui du moteur japonais, il faudra se contenter d’une puissance très proche de celle dont on dispose dans une Elise : 203 chevaux au lieu de 192…

Ce sera suffisant pour assurer de très honnêtes performances (0 à 100 km/h en 5,5 secondes, vitesse de pointe de l’ordre de 225 km/h), et une vivacité en virage qu’on espère préservée. Mais quand on pense que la nouvelle Opel GT, certes un peu plus lourde, dispose d’un moteur (Opel, bien sûr…) deux litres turbo de 260 chevaux, pour un prix inférieur à 30 000 €, on se dit que la tâche de la Lotus Europa S va être bien difficile. Proposée à compter de l’été 2006 qui vient aux environs de 50 000 €, la petite anglaise va devoir ferrailler contre des BMW Z4 et autres Porsche Cayman. Là non plus, ce n’est pas gagné d’avance…

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