PORSCHE Carrera GT

Paris, 29 septembre 2000, six heures du matin. Porsche invite la presse spécialisée à cette heure matinale pour assister au lever de rideau sur la nouvelle diva de Porsche. Une Porsche plus extraordinaire que toutes les Porsche. Une barquette extra plate, superlative, exclusive, extrémiste. C’est en quelque sorte l’aboutissement du programme 911 GT1, cette bête de course qui avait remporté les 24 Heures du Mans en 1998.

La technologie mise en œuvre pour la Carrera GT est en effet directement issue de la compétition. Son châssis et ses trains roulants affichent des caractéristiques très exceptionnelles sur une voiture de série. Sur le plan des suspensions, les deux essieux à double triangulation sont empruntés à la GT1. L’essieu arrière utilise des jambes de force directement fixées sur la boîte de vitesses. Les disques de freins sont réalisés en céramique avec refroidissement intégré. Le moteur est un V10 ouvert à 68° développant 558 chevaux pour une cylindrée de 5,5 litres ; sa lubrification s’effectue par carter sec. Lorsque la version définitive sera dévoilée, les performances auront encore été optimisées, puisque la puissance maximale s’élèvera à 612 ch à 8 000 tr/min pour une cylindrée de 5 733 cm3. Ce moteur avait été initialement développé pour la formule 1. Ses bielles en titane autorisent un régime maximal de 8 200 tr/min.

Sur le plan esthétique, la Carrera GT s’inscrit dans le droit fil des créations Porsche contemporaines. Son style est d’ailleurs supervisé par l’équipe dirigée par Harm Lagaay depuis 1989. Il s’agit d’un spider deux places très surbaissé, doté d’un toit escamotable.

Présentée en avant-première au Mondial 2000, sous la forme d’un concept car, la Porsche Carrera GT apparaîtra sous sa forme définitive lors du Salon de Genève 2003 pour être commercialisée quelques semaines plus tard.

Porsche avait fixé à 1 500 exemplaires la production totale de la Carrera GT, mais elle dut revoir ses prévisions à la baisse.