Christian Streiff débarqué de PSA

Vincent Desmonts le 30/03/2009

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C'est par un communiqué de presse extrêmement laconique que PSA Peugeot Citroën a annoncé le renvoi de Christian Streiff, président du groupe : « Le Conseil de Surveillance de PSA Peugeot Citroën, réuni dimanche 29 mars 2009 sous la présidence de Thierry Peugeot, a mis fin au mandat de Christian Streiff, Président du Directoire, et a nommé Philippe Varin à cette fonction à compter du 1er juin 2009. » Difficile de faire plus sec !

Nommé à la tête du groupe automobile en février 2007, en remplacement de Jean-Martin Folz, Christian Streiff n'aura pas fait long feu. Ses méthodes de management peu orthodoxes, son franc parler, ainsi qu'un accident vasculaire cérébral survenu en mai 2008 (suivi d'une absence de près de quatre mois) auront fini par saper ses relations avec le personnel, le « top management » et même les membres du directoire. Le ralentissement économique n'aura fait que clouer le cercueil : « le Conseil de Surveillance, unanime, a jugé que les difficultés exceptionnelles qu'affronte l'industrie automobile imposaient un changement de management à la tête du groupe », a justifié Thierry Peugeot, président du conseil du surveillance de PSA.

Après l'aéronautique – Christian Streiff venait du groupe EADS – c'est dans la sidérurgie que la famille Peugeot a été chercher le nouveau « boss » de PSA. Philippe Varin avait déjà été approché en 2007, mais il était alors engagé dans la fusion entre le groupe Corus et Tata Steel. Une mission qui s'achève en avril prochain : le 15 avril, Philippe Varin prendra le siège laissé vacant par Christian Streiff. En attendant, le directeur des opérations Roland Vardanega assurera l'intérim, comme il l'a fait durant les quatre mois d'arrêt de travail de Streiff.

Pour l'anecdote, il y a du mouvement aussi chez les dirigeants de firmes automobiles aux États-Unis : le patron de General Motors Rick Wagoner a été « invité » par la Maison Blanche à quitter ses fonctions. L'une des nombreuses conditions posées par Barack Obama à l'octroi d'aides supplémentaires de l'État fédéral...

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Commentaires

avatar de matrav12
matrav12 a dit le 16-04-2009 à 21:44
Ce cas se présente, hélas, souvent: dans l'industrie automobile, il y a une inertie de 2 à 3 ans minimum entre les stratégies décidées et les résultats financiers. Entre ces 2 jalons, il y a les stades de conception, construction, industrialisation, essais-validation, lancement commercial. Or les actionnaires jugent les résultats tous les mois et font tomber le couperet au bout de 3 séances à la baisse. Les directoires comprenant des "techniciens" prennent des décisions plus pragmatiques que les purs financiers.
avatar de propulsion
propulsion a dit le 30-03-2009 à 21:17
Avec cette tension, il va y avoir d'autres fusibles qui vont sauter ci et là. Les actionnaires sont encore plus friands quand ça devient difficile, et puis l'automobile ? ! faut pas penser qu'avec 60000 voitures de flics, surtout ford et subaru, on est sauvé. C'est tout l'inverse. Ceux qui aiment la bonne auto sont dégouttés de la hargne à la repression. J'ai entendu Depardieu dire que s'il ne pouvait plus faire de moto, il changerait de pays. Bon les Gds patrons, cessons de titrer les journaux sur eux, ce sont les ouvriers qui sont à plaindre.
avatar de Racoon
Racoon a dit le 30-03-2009 à 10:53
Dernière nouvelle : Christian Streiff s'est fendu d'un communiqué dans lequel il juge "incompréhensible" la décision du conseil de surveillance de PSA. Selon Streiff, "les résultats de la politique définie et mise en œuvre avec les équipes depuis deux ans permet au groupe PSA d'être bien armé face à la crise". L'ex-président du directoire fait notamment référence aux plans d'économie Cap 2010 et Cash 2009. Mais la question que tout le monde se pose est : golden parachute or not golden parachute ?